
Nombreux sont les ateliers au sein du Pôle Personne Isolée d’audacia. Parmi eux, les Airs Beaux, gazette réalisée par une équipe de résidents créatifs et inspirés. Loïs et Régis, qui coordonnent la création du journal chaque mois, nous en disent plus sur ce beau projet initié en mars 2022.
La création, la communication et le partage. Tels sont les maîtres mots des Airs Beaux, la gazette réalisée chaque mois par les résidents volontaires du CHRS Les Herbeaux, géré par le Pôle Personne Isolée d’audacia. Un projet coordonné par Loïs et Régis, lancé il y a trois mois, qui est venu concrétiser une demande récurrente de la part des résidents qui n’avait pas abouti jusqu’à maintenant.
Un outil de co-construction
Mais ça, c’était avant. Depuis mars 2022, une nouvelle dynamique autour du projet Les Airs Beaux s’est créée. « On a requestionné les résidents. On avait 2 à 3 personnes motrices avec lesquelles on a réfléchi à l’élaboration du journal et aux types de logiciels qu’on allait utiliser. Par ailleurs, on a commencé à réfléchir à un logo et à un nom. Après, on a fait des réunions avec Loïs, pour le contenu et la mise en page », raconte Régis. Les résidents sont donc pleinement acteurs du journal. Ils choisissent de participer épisodiquement, en « one shot », ou de s’investir davantage en rejoignant le Bureau du journal. A noter que chaque participation, quelle qu’elle soit, peut être anonyme pour éviter tout risque de jugement. Même les professionnels encadrants peuvent y apporter leur petite touche.
Au sommaire, des chroniques de films ou de jeux de société, des interviews, des coups de cœur, des rappels (comme celui des impôts dans le dernier numéro) ou des grilles de jeux. Chacun contribue au journal comme il le souhaite. En effet, « tout est possible », comme l’explique Loïs. Et Régis d’ajouter : « L’idée c’est que ça nous serve aussi de communication sur les événements passés et les événements futurs, qui ont lieu sur la structure (sorties, ateliers, projets …). Le reste, c’est de l’expression libre. » Dans le numéro du moi de mai, on trouve notamment un focus sur l’atelier bois vu par William. Une expérience que le jeune homme, natif du Cap Vert, partage en trois langues différentes (français, anglais et portugais).
Briser l’isolement
Terrain de jeu en évolution permanente, le journal permet aussi aux participants de recréer du lien et de s’ouvrir sur l’extérieur. « La gazette est en construction au long cours car on a affaire à un public fluctuant. Cependant, l’objectif premier reste que les résidents puissent créer ce qu’ils veulent. » La rédaction d’articles pour les plumes en herbe d’un côté. La maquette pour les férus de mise en page de l’autre. A chacun son truc. Une jolie façon de valoriser les compétences des résidents et de leur permettre d’en acquérir de nouvelles.
Les Airs Beaux, c’est aussi et surtout un outil de communication, imprimé en version papier et envoyé par mail, en interne. « A la base, on n’était pas parti pour imprimer, par souci écologique. Puis, on a réfléchi à construire un pupitre avec l’atelier bois, avec un accès libre au niveau de l’accueil », explique Régis. Le journal ne compte pas s’arrêter là. L’étape suivante ? « Ce qui serait bien, ce serait de l’envoyer aux résidents, par mail, sauf que tout le monde n’a pas forcément d’adresse ni d’accès à internet », ajoute-t-il. Si la diffusion du journal est à améliorer, reste que son utilité n’est plus à faire.